Débat public lundi 3 mars 2008 à 19 h Maison de quartier F. Chopin

Publié le par Vincent

Montpellier Municipales 2008
Montpellier Ecologique, Sociale, Vraiment à gauche

Débat public
lundi 3 mars 2008 à 19 h
Maison de quartier F. Chopin
- 1 rue du Marché au Bestiaux
Tramway: station Beaux-Arts - Ligne 2, Station Corum - Ligne 1
Quand les habitants de Montpellier géreront vraiment leur ville?
Gérer la ville de Montpellier par et avec ses habitants

Le constat que nous faisons de la démocratie locale à Montpellier s’appuient sur nos expériences associatives qui montrent que depuis les dernières municipales de 2001 peu de choses ont changé.

Mais où est passé la concertation à Montpellier?
À Montpellier, le Maire et son équipe municipale ne proposent qu’un semblant de démocratie, une concertation apparente. Aucun des projets urbains importants ne sont soumis à un véritable processus de participatif. Ni les réunions organisées par la mairie (où on ne peut s’exprimer librement sous peine de se faire clouer le bec et couper le micro) ni le conseil municipal ne sont exemplaires dans ce domaine. Même la mise en place des Conseils de quartier ici les conseils citoyens de secteur a été un échec.
Les conditions matérielles de la démocratie locale ne sont même pas réunies. De nombreux quartiers sont peu ou pas équipés de salle à la disposition des habitants. La réservation d’une salle relève du parcours du combattant.
Les associations et les autres formes d’organisation collective sont misent en compétition et en rivalité par l’obtention de subventions municipales qui relèvent trop souvent du clientélisme.

À Montpellier comme à l’Agglomération tout ressemble à une marchandise
L’habitant est considéré comme un client, réputé incapable d’avoir des idées sur la cité et son avenir. Il est pris comme un consommateur de produits publics. La concertation se résume généralement à une campagne de promotion publicitaire. L’opacité dans l’élaboration des projets et l’absence d’informations sur les conditions de leur réalisation rendent impossible leur appropriation et leur évaluation par les habitants. C’est tout un système qui démobilise les citoyens. On ne leur demande leur avis à aucun moment, ni avant, ni pendant, ni après.
La mise en place des conseils de quartiers baptisés ici Conseil Citoyen de Secteur (7 pour la ville) offre un exemple de la conception municipale de la vie démocratique et de la participation. Tout est décidé par le pouvoir municipal (l’ordre du jour, les priorités, les projets qui seront financés sur les maigres crédits de proximités, la désignation du président, etc.). On s’étonne même de voir encore le mot citoyen dans ce montage totalement aux ordres.
A l’Agglomération où les conseillers ne sont pas élus par le suffrage universel direct, la dimension participative est encore moins présente. C’est le tout puissant cabinet du président qui tranche et coupe. Ce n’est pas le conseil d’orientation, instance consultative et très institutionnalisée, qui peut faire illusion.
 Il y a un vrai gâchis d’énergies parce qu’il y a un refus systématique de prendre en compte les propositions, les remarques des habitants, qui finissent par abandonner et déserter.

Face à cette confiscation du pouvoir, quelles propositions ? Comment démocratiser radicalement la démocratie à Montpellier?
Envoyer des élus dans une municipalité c’est promouvoir l’idée que la démocratie c’est «faire avec» la population et que le processus participatif peut se construire aussi de bas en haut en stimulant une citoyenneté active et les mobilisations sociales.
La participation sans enjeu n’a pas de sens, elle est inefficace, ne permet pas la mobilisation, n’est pas génératrice de véritable citoyenneté. Le budget concentre tous les enjeux de pouvoir. Sous sa forme d’un budget participatif et doit permettre de redistribuer des richesses et d’inverser les priorités, à la ville comme à l’Agglo, au service de ses habitants.
Il ne s’agit pas forcement de monter de nouvelles structures mais de changer les pratiques. Aussi, dès maintenant, nous proposons de saisir toutes les occasions de faire avancer ce grand projet de participation. La foire aux associations, au lieu de rester seulement un marché aux activités, doit être transformée aussi en espace de débat, d’échanges, d’éducation populaire, de rencontre entre acteurs sous la forme de forums des citoyens.

Pour garantir la confiance et l’efficacité d’un système démocratie directe, on doit
-       mettre le citoyen et la mobilisation au cœur du processus, 
-       élaborer toutes les règles de fonctionnement sur la base d’une personne, une voix (Cela permet de sortir du faux débat de la représentativité et de permettre l’expression de toutes les catégories de la société).
-       refuser le cumul des mandats et favoriser la rotation des élus-es
-       produire et diffuser largement les documents communaux retranscrits en langage accessible
-       transformer le bulletin municipal en instrument de la démocratie directe ouvert aux propositions
-       installer la transparence et le contrôle des comptes publics (même pour les organismes ayant des délégations ou des missions de service public ou recevant des subventions, CCAS, Organisme HLM, etc.).
-       mettre en débat et contrôler le budget : faire émerger les priorités souhaitées par les habitant-e-s, trancher sur ces priorités en mettant en place des assemblées de quartier dans le cadre d’un budget participatif
-       aider le secteur associatif et les initiatives citoyennes en prêt de salle, en soutien logistique, en mise à disposition des services municipaux et techniques
-       contrôler les élus pour qu’ils rendent des comptes de leurs décisions
A cela s’ajoute
-       la nécessite de l’instauration de la proportionnelle
-       la mise en place le droit de vote et d’éligibilité aux étrangers
-       l’élection des conseillers d’agglomération au suffrage universel
-       la réforme de la fiscalité locale, aujourd’hui injuste, pour que l’État cesse de se désengager alors qu’en même temps il fait des cadeaux aux plus riches

Ma rue est ouverte sur le monde.
L’articulation du local et du global est pour nous une garantie de prise en compte de l’intérêt général. Elle s’applique à tous les niveaux, ma rue par rapport au quartier, mon quartier par rapport à la ville, ma ville par rapport à l’agglomération, mon agglomération par rapport à la région, etc.
Ici, nous ne pouvons plus faire confiance à tous ceux dont le parti a même refusé un référendum sur la nouvelle constitution européenne.


D’autres réunions auront lieu dans les quartiers : voir agenda sur notre blog

Publié dans Dans votre quartier

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